Mésange bleue
Cyanistes caeruleus (Linnaeus, 1758)
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- 47 observations
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1
commune -
11
observateurs -
Première observation
2014 -
Dernière observation
2023
D. Rey
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D. Rey
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J. Cabri
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K. Mille
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L. Lejour
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L. Paschetto
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L. Perrin
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L. Vitrolles
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T. Roussel
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V. Carrere
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Y. Ronchard
Informations espèce
La mésange bleue (Cyanistes caeruleus) est un petit passereau de la famille des paridés. Elle tire son nom de la couleur bleue de sa calotte, de ses ailes et de sa queue. Sa tête est remarquable. La face, largement blanche, est barrée de trois traits bleu sombre à noirs, deux traits passent par l'œil pour rejoindre la nuque de même couleur, et un large trait gulaire qui rejoint un collier, qui lui-même borde les joues blanches et rejoint la nuque. L'espèce est grégaire en dehors de la saison des nids, formant des groupes qui se joignent aux rondes mixtes d'autres espèces. Les groupes hivernaux sont constitués de petits noyaux d'oiseaux résidents auxquels s'adjoignent sans cesse des individus nomades. Les résidents sont dominants sur les erratiques, de même que les mâles des couples de la saison passée sur les femelles. Ils montrent notamment une forte dominance lorsqu'ils circulent sur le territoire qu'ils défendaient l'été précédent. La Mésange bleue est monogame mais une bigamie simultanée paraît régulière au moins dans les habitats optimaux. Les couples restent bien souvent fidèles si les deux partenaires survivent. Les nouveaux couples se forment lors de la séparation du groupe à la fin de l'hiver. Les femelles « chantent » assez souvent, pour la proclamation du territoire comme pour le maintien du contact avec le mâle. La Mésange bleue se nourrit surtout d'insectes et d'araignées, également de fruits et graines en dehors de la période de reproduction, de nectar et pollen au printemps, ainsi que de sève. Son régime reflète les variations d'abondance de nourriture, notamment au cours des saisons. Elle passe beaucoup de temps à inspecter rameaux et feuilles, manœuvrant sans cesse avec agilité et dans des positions parfois acrobatiques. Elle ne constitue pas de réserves.
La Mésange bleue est une espèce forestière dont l'optimum écologique est en forêt de feuillus. C'est typiquement l'oiseau de la chênaie en Europe.
Sa densité peut y atteindre 2,5 couples à l'hectare. Elle y côtoie ses consœurs charbonnière et nonnette, elles aussi tournées vers les feuillus. On la trouve néanmoins en forêt mixte, mais avec une densité moindre. Elle évite les forêts de conifères pures, excepté au Moyen-Orient ou alors lors des déplacements inter-nuptiaux. La majorité des nicheurs se trouvent en dessous de 1 200 m d'altitude, mais elle peut monter à 1 500 m, voire plus, dans les Alpes et les Pyrénées, et même à plus de 3 000 m dans le Caucase. Elle déborde du milieu forestier à la faveur de sa plasticité écologique. C'est ainsi qu'on la trouve dans les bosquets, les ripisylves, les haies arborées du bocage, les parcs, vergers et jardins, etc.
La Mésange bleue est une espèce essentiellement européenne. Elle occupe tout le continent, excepté le nord de la Fennoscandie. Son aire se prolonge en Russie occidentale un peu au delà de la Volga. Au sud-est, on la trouve en Asie mineure, dans le Caucase et jusqu'en Iran.
La Mésange bleue est réputée sédentaire, mais les suivis de la migration post-nuptiale ont montré de nets passages de cette espèce dont les populations les plus nordiques sont probablement migratrices.
Des études génétiques récentes ont montré que les Mésanges bleues formaient deux groupes différents, chacun d'eux constituant une bonne espèce. On distingue maintenant Cyanistes caeruleus en Europe, celle dont il est question ici, et Cyanistes teneriffae, la Mésange nord-africaine, en Afrique du Nord, aux Canaries et sur l'île de Pantelleria, seule portion du territoire européen où cette "nouvelle" espèce se reproduit.
Parus caeruleus Linnaeus, 1758
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Parus caeruleus caeruleus Linnaeus, 1758
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Parus caeruleus touraudericus Bacmeister & Kleinschmidt, 1920